Commercial

État

Complété (2017)

Lieu

Montréal, Québec, Canada

Programme

Commercial

Équipe

Yann Deschesnes & Alain Carle

Tout a débuté d’une idée presque saugrenue ; faire renaître une icône des nuits Montréalaises des années 1970 : le Vol de Nuit. La refonte d’un lieu « historique » de la culture locale (Pauline Julien et Gérald Godin s’y rendaient fréquemment) a transformé ce projet en défi stratégique, tentant de redéfinir malgré l’échelle modeste du local, la valeur culturelle du carrefour Saint-Laurent et Prince-Arthur.

Notre stratégie de valorisation du lieu passe par un repli sur soi d’un aménagement sophistiqué plutôt qu’une intervention envahissante et générique. Le lieu nous emmène ailleurs.

Prenant appui sur l’aspect intemporel détaché du réel, l’esthétique iconique du bar est ici poussée dans un retranchement surréel : un lieu qui renvoie aussi bien à un imaginaire onirique (par l’intervention d’un artiste peintre), qu’à des références cinématographiques (notamment David Lynch). Ainsi le lieu se distingue d’une approche tendance et s’ancre dans la longue durée au sein du quartier.

Crédit photo:

Raphael Thibodeau

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Raphael Thibodeau

État

Complété ()

Lieu

Montréal, Québec, Canada

Programme

Studio d’enregistrement

Équipe

Alain Carle

Crédit photo:

Dominique Lafond

Crédit photo:

Dominique Lafond

État

Complété (2016)

Lieu

Montréal, Québec, Canada

Programme

Studio

Équipe

Isaniel Lévesque, Alexandre Lemoyne, Alix Delorme & Alain Carle

Ce nouveau studio photo se veut un lieu de diffusion et de création tout autant qu’un lieu de vie à part entière. Par souci d’intégrer les rituels quotidiens de gardiennage aux horaires complexes de travail, une large part de l’espace est dédiée aux enfants des propriétaires et des collaborateurs.

L’espace original a été entièrement restructuré de manière à créer un lieu ouvert et polyvalent. L’ajout de persiennes aux ouvertures permet de moduler la lumière naturelle, inhérente au travail du photographe, selon un dispositif à la fois simple et esthétique.

L’espace est fragmenté par l’implantation d’objets-lieux qui reconfigurent les pleins et les vides pour offrir des percées visuelles inusitées au regard de l’échelle relativement modeste des lieux.

Crédit photo:

Adrien Williams

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Adrien Williams

État

Complété (2020)

Lieu

Montréal, Québec, Canada

Programme

Bar

Équipe

Alexandre Lemoyne, Yann Deschesnes, Alix Delorme & Alain Carle

Mémoire industrielle

La mixologie a connu depuis plusieurs années un essor remarquable dans l’univers des nuits métropolitaines. Nombreux bars du monde rivalisent aujourd’hui en offres de la même manière que la restauration, promouvant des « personnalités » aux commandes du traditionnel comptoir où jadis, une personne s’y installait et y travaillait tout en silence et en discrétion.

Le projet Stillife est né d’une équipe chevronnée de mixologues montréalais qui souhaitaient se positionner dans un secteur de la ville en pleine reconversion. L’espace était des plus secrets, au sous-sol d’un ancien bâtiment industriel servant autrefois d’entrepôt, situé au fond d’un passage étroit entre deux grands édifices.

C’est ce choix d’espace bien particulier qui fut le point de départ de l’idée du projet. À la neutralité de l’espace, propre à tout local d’entreposage, c’est un lieu de divertissement rappelant la qualité matérielle des anciens lieux industriels de ce type qui a été privilégié. La proposition laisse place aux éléments de charpente de cette architecture du XIXe : la structure d’acier et les murs de moellons deviennent des composantes ornementales tandis que le sol se module de manière à créer des sous-espaces de zones surélevées, logeant banquettes et comptoirs hauts pour la consommation en groupe. L’ancienne voûte de brique a aussi été préservée comme point de pivot logeant en son centre les espaces de préparations.



Culture de laboratoire

L’espace central, en contrebas des zones de banquettes et des comptoirs hauts, présente deux bars disposés face à face. Ils peuvent séparés l’un de l’autre par des cloisons amovibles pour diviser l’espace et y accueillir des groupes souhaitant se réunir dans l’intimité. L’aménagement des lieux a été traité en parfaite symétrie avec au centre, un mur de verre ultra réfléchissant qui brouille les perceptions de l’espace tel qu’il est en réalité, offrant un caractère onirique à l’ensemble.

Les éléments ajoutés, propres à la préparation de cocktails et de plats d’accompagnement, ont été aménagés avec le minimum d’artifice : de grands comptoirs et des rayonnages en acier inoxydable présentent divers artefacts et les ingrédients, et sont conçus comme des présentoirs rappelant les boutiques d’apothicaires d’antan, ou des laboratoires de chimie.

Ces deux ensembles de service agissent comme des lanternes dans l’espace : ils sont les points focaux, la scène de ces nouveaux barmans du monde de la nuit, tout en contraste avec le reste de l’espace ou les clients se tiennent dans une pénombre plus secrète. Le travail d’éclairage ajoute ainsi une part de mystère et fait oublier aux usagers le monde qui les entoure.

Le lieu se veut donc intimiste, où la dégustation se fait de façon attentive et sérieuse, dans la pure tradition des speakeasy de l’époque de la Prohibition.

Crédit photo:

Maxime Brouillet

Crédit photo:

Maxime Brouillet

État

Complété (2019)

Lieu

New-York, États-Unis

Programme

Restaurant

Équipe

Isaniel Lévesque, Michel Lefebvre, Abel Bravo Muñoz, Gabriel Ostiguy, José Angel Pérez Vicente, Yann Deschesnes, Alix Delorme & Alain Carle

Avec des établissements à New York, Las Vegas, Miami, Montréal, ainsi qu’à Londres et Athènes, Estiatorio Milos est maintenant une référence importante dans le portrait de la cuisine méditerranéenne grecque en Amérique du Nord. Tout récemment, une nouvelle adresse s’est ajoutée à la chaîne : le nouveau développement Hudson Yards à New York.

Notre approche du design avec le chef-restaurateur, fruit d’années de collaboration, consiste à adapter le modèle « commercial récurrent’’ en une réponse subtile et sensible au lieu où il s’intègre. La spécificité du lieu est ainsi abordée comme une attitude de conception.

Les espaces proposés pour le restaurant présentaient un périmètre très inégal avec des portions de murs courbes ou en angles, résultat de cloisonnements techniques plutôt qu’un concept de plan réfléchi. Une succession d’espaces résiduels, offrant néanmoins des vues exceptionnelles sur l’ouest de Manhattan et la rivière Hudson.



FIGURE(S)

Le restaurant se retrouve au 5e et 6e étage d’un complexe commercial à Hudson Yards, développement immobilier d’importance construit entre 2012 et 2019. Le premier niveau du restaurant (5e étage) se définit par un nouveau bar à vin, bar à poissons crus et bar à yogourt; il permet également d’accéder à la salle à manger principale, située elle au 6e étage; les deux niveaux sont liés par un escalier monumental encerclant un volume d’ascenseur cylindrique.

La composition de l’étage principal introduit des éléments circulaires forts, à commencer par la continuité de la tour d’ascenseur depuis le 5e étage. L’étage est aménagé en terrasses sur trois niveaux, suivant la géométrie de la façade en verre incurvée et délimitant l‘espace ouvert en différentes zones.

Le point le plus élevé de ces trois zones est celui du palier d’arrivée de l’escalier. Cette stratégie garantit que la totalité de l’espace est perceptible par les invités dès leurs entrées. D’une certaine manière, cela fait écho aux paysages en pentes de plusieurs structures villageoises des îles Grecques.

Le plafond est traité avec une grande ouverture circulaire au centre de l’espace. Ce vide est maintenu à hauteur maximale de la dalle existante et agit comme un autre point de référence dans ce grand espace. Les différentes fonctions de préparation de la cuisine quant à elles sont disposées en forme de ‘’L’’ au périmètre de l’espace, perceptibles depuis la salle à manger.



TRADITION

L’architecture grecque, quant à elle, poursuit les vertus de son paysage emblématique. La maîtrise des géométries simples adaptées au paysage résulte en des compositions organiques. Cette architecture traditionnelle ne s’impose pas au paysage, elle en fait partie. Pour refléter ces principes, nous avons proposé une composition simple mais organique qui met en valeur les qualités de l’espace tel qu’ils se présentaient initialement.

Tel qu’observé sur les Cyclades, cette simplicité se maintient grâce aux choix des matériaux. L’utilisation constante de la pierre, du béton et du plâtre crée une homogénéité et une spécificité qui rendent l’architecture des îles si puissante et d’une intemporalité sans précédent. Les principaux éléments de la composition architecturale du projet sont donc construits à partir de ce « lexique », l’intention n’étant pas de créer une fausse réplique stylistique du paysage architectural de celles-ci mais d’en offrir une interprétation contemporaine et pérenne.



Les hôtes se souviendront ainsi de la force de la simplicité de l’expérience grecque.

Crédit photo:

Félix Michaud

Crédit photo:

Félix Michaud

État

Complété (2017)

Lieu

New-York, États-Unis

Programme

Rénovation d’un restaurant et création d’une épicerie fine

Équipe

Michel Lefebvre, Samuel Casaubon, Gabriel Ostiguy, Yann Deschesnes & Alain Carle

État

Complété (2015)

Lieu

Montréal, Québec, Canada

Programme

Restaurant

Équipe

Alexandre Lemoyne, Christian Aubin, Nathalie Thibodeau, Isaniel Lévesque, Jean-Francois Marceau, Alix Delorme & Alain Carle

Crédit photo:

Adrien Williams

Crédit photo:

Adrien Williams

État

Complété (2015)

Lieu

Londres, Royaume-Uni

Programme

Restaurant

Équipe

Jean-Francois Marceau, Christian Aubin, Alexandre Lemoyne, Isaniel Lévesque, Gabriel Ostiguy, Michel Lefebvre & Alain Carle

Installé au cœur de Londres dans une propriété de la Couronne britannique, le restaurant Milos, véritable institution à Montréal, a adapté sa formule combinant étals de poissons frais et cuisine ouverte, à un édifice aux contraintes non négligeables, car soumis à une réglementation patrimoniale très rigoureuse. Une nouvelle mezzanine, conçue en suspension dans un espace à double hauteur, révèle l’intention de promouvoir une esthétique distincte dans un espace qui se déploie sur trois niveaux et totalise plus de 750 m2.

Pour mieux se détourner du stéréotype pittoresque, l’esthétique contemporaine de l’intervention renvoie métaphoriquement à la beauté et à la luminosité de la Grèce. En conformité avec le concept gastronomique de Milos, il s’agit avant tout de valoriser la puissance du contenu en misant sur la plus grande simplicité.

Le marbre blanc, omniprésent, rappelant les grands monuments de l’Antiquité, a été extrait d’une carrière située non loin d’Athènes. Les planchers de bois, proviennent d’une forêt danoise où subsistent encore des chênes centenaires.

Parmi les exigences techniques qui ont fait l’objet d’une attention toute particulière, mentionnons le design de la structure qui soutient la mezzanine et la planification des divers équipements mécaniques, particulièrement difficiles à intégrer à un bâtiment historique.

État

Complété (2018)

Lieu

Montréal, Québec, Canada

Programme

Restaurant

Équipe

Abel Bravo Munoz, Gabriel Ostiguy, Jean-François Marceau, Alix Delorme, Isaniel Levesque, Samuel Casaubon & Alain Carle

Le restaurant le Monarque réussit le rapprochement entre la petite échelle peaufinée du restaurateur de quartier et un espace de grande taille tourné vers une restauration misant sur la longue durée.

Ce projet a pris forme sur plus de 5 ans. Ce délai a permis de reconnaître la qualité intrinsèque des espaces d’une complexité structurale inouïe, et de dessiner le projet dans une perspective de continuité: Le Monarque est ainsi devenu un bar, un bistrot, et une salle à manger sous un même toit.

L’aménagement prône un raffinement provenant de la précision de la cuisine, visible depuis la salle. Les matériaux sont simples et durables. L’intégration du plancher de marbre en éventail s’est faite non pas dans une perspective stylistique mais par la capacité du matériau (grâce à la partie arrondie du motif) de négocier géométriquement les axes différents des espaces. Les parties supérieures sont laissées à nu, laissant visible les traces des transformations successives de ce lieu dans le temps.

État

Complété (2021)

Lieu

Montréal, Québec, Canada

Programme

Bureaux

Équipe

Alexandre Lemoyne, Yann Deschesnes, Vincent Boursier & Alain Carle

Le commerce est un univers en constante évolution. Depuis les premiers modes d’échanges primaires, l’espace urbain a toujours agît comme toile de fond aux interactions économiques. Toutefois, avec la transformation de nos habitudes de consommation, le lien étroit entre la fonction commercial et la présence physique dans l’espace publique tend à s’effacer.

Les rues commerciales, telles de véritables cadres spatiaux de ces interactions, ont subi depuis la venue de l’économie en ligne un appauvrissement notable, avec la disparition progressive de petits espaces qui abritaient des commerçants de détails ne pouvant plus rivaliser avec une économie caractérisée par son ubiquité et son instantanéité.

Le projet LAUR témoigne de cette réalité. Anciennement un commerce de service, ce lieu très ouvert sur rue a été le choix d’un nouvel occupant pour y aménager les espaces de bureaux pour la haute direction de son entreprise. Très peu dense et somme toute assez privé, la qualité du programme ne se prêtait pas à une exposition sur le domaine public de manière aussi explicite qu’à l’origine de ce lieu. Cette situation propre aux lieux d’échange des espaces commerciaux se caractérise par un rapport très exposé à la rue et qui ne permet pas forcément une réappropriation facile à d’autres fins.

La proposition témoigne donc cette problématique. D’emblée, elle installe un paysage double : celui d’un lieu d’intériorité et un autre d’extériorité. Les espaces de travail se dessinent autour d’une succession de « massifs » en maçonnerie qui recréent une sorte d’environnement extérieur, urbain et lumineux, décloisonnant ainsi les espaces de travail par un jeu de dédalles dans un même lieu. Des grands lanterneaux reproduisent une lumière naturelle en zénithal et ponctuent de manière aléatoire la nature de l’éclairage. Beaucoup plus diaphane, ceux-ci contribuent aussi à une sensation d’être à l’extérieur.

L’espace a été creusé en sous-sol pour permettre une pleine pénétration de la lumière naturelle au niveau inférieur, offrant un lieu de rassemblement en double hauteur pour les employés, à la manière d’un point de pivot entre les multiples fonctions adjacentes. Cette percée offre une qualité sculpturale et propose une centralité à l’ensemble, brisant la nature frontale de ces espaces liés traditionnellement à la rue.

De grands voilages de lin filtrent l’apport de lumière provenant des anciennes grandes vitrines extérieures, rabattant ainsi la qualité de celle-ci au même niveau que ceux des lanterneaux pour finalement refermer l’espace intérieur sur celui de la rue. Quelques parois de verre, laminé de fibre de lin, déclinent ce concept de filtre à l’intérieur de l’espace et offre une autre manière de qualifier le décloisonnement du travail non pas dans l’absolu mais dans la nuance. Donnant une impression de douceur, ce travail de modulation de la lumière naturelle est au centre du concept d’aménagement de ce lieu qui cherche ainsi à établir une nouvelle médiation avec le caractère de la rue commerciale, elle-même en redéfinition.

Crédit photo:

Alex Lesage

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Alex Lesage