Résidentiel

État

Complété (2018)

Lieu

Cornwall, Ontario, Canada

Programme

Résidence unifamiliale

Équipe

Jean-François Marceau, Michel Lefebvre, Christian Aubin, Alexandre Lemoyne, José Angel Perez Vicente & Alain Carle.

L’ile où se situe le projet (en Ontario), formée par l’implantation d’un barrage voisin, crée un grand front aux lignes horizontales dominantes.
Ce paysage artificiel non obstrué, créé entièrement de la main de l’homme, présente ainsi des conditions d’habitabilité assez pauvres.

Le projet est pensé afin de proposer une relation directe avec le ciel, l’horizon et les contraintes de vent plutôt qu’avec son environnement urbain immédiat.

Le plan est développé comme un labyrinthe, des espaces ponctués de vides appropriables par l’habitant: petites cours intérieures à l’abri du vents, espaces semi-ouverts protégés de la pluie et espaces éclairés de façon zénithale. Cette porosité, ainsi que de larges portions de verre s’ouvrant à l’horizon, estompent la frontière entre intérieur et extérieur créant une relation complexe avec un paysage amplifié par de nombreuses réflexions. Cela place ainsi la résidence dans un état instable de constant remodelage, entre paysage et art.

Crédit photo:

Adrien Williams

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Adrien Williams

État

Complété (2021)

Lieu

Morin-Heights, Québec, Canada

Programme

Résidence unifamiliale

Équipe

Isaniel Lévesque, Sarah Mei Mousseau & Alain Carle

Être(s) au sommet

Situé dans la région des Laurentides au Québec, le projet propose une approche paysagère au projet architectural, dans un contexte naturel aux limites de la constructibilité. Très escarpé, le site se caractérise par de larges caps rocheux offrant des dégagements visuels sur l’horizon Laurentien. Avant l’intervention, les propriétaires y avaient déjà aménagé différentes zones d’agréments éparses et fragmentaires, reliées par des parcours pédestres sinueux contournant les falaises escarpées de ce terrain montagneux. Ces aménagements provisoires, très organiques et sensibles à la spécificité du contexte, ont donc servis d’amorce au projet.

Les prémisses conceptuelles du projet se sont donc arrimées à ces structures d’occupations temporaires que les propriétaires avaient élaborées depuis quelques années. L’implantation de la résidence a été organisée de manière ponctuelle suivant les contours d’un plateau rocheux qu’ils occupaient déjà, de sorte à maintenir certaines de leurs ‘’habitudes de vie’’. Plutôt que de dominer ou de reconfigurer le paysage, l’architecture a été façonnée de manière à créer un dispositif d’observation du paysage tel qu’il se présentait avant notre intervention.

Afin de respecter la topographie du plateau, les espaces du projet ont été fragmentés en deux volumes suivant des axes perceptibles sur le lieu. Cette fragmentation a ensuite permis de diviser le programme en un volume abritant les fonctions de jour et l’autre de nuit. Un passage vitré et une terrasse unissent ensuite les volumes offrant une vue imprenable sur l’horizon.

Dans sa conception spatiale, le projet favorise un déploiement vertical comme une superposition de plans qui suivent la fragmentation programmatique. Ainsi l’empreinte du sol y est restreinte et préserve la structure de drainage naturel du site, aujourd’hui presqu’inchangé.

Conçu de pièces de bois lamellé-collé, la structure permet de dégager de hauts plafonds et construit un ‘’paysage intérieur’’ de proportions rappelant celle des arbres environnants. Elle devient le leitmotiv des aménagements intérieurs dépouillés, laissant une large place au paysage environnant. Le rythme des colonnes porteuses offre des ouvertures sur l’horizon en baies verticales et fragmente le panorama extérieur en petits ‘’tableaux choisis’’. Les larges débords de toits sur tout le périmètre extérieur des pavillons repoussent la neige en hiver et protègent de la surchauffe en été.

L’expression structurale est simple et perceptible, conférant une légèreté et un aspect éphémère à l’intervention par rapport à l’environnement rocheux, plus pérenne. La verticalité de l’ensemble est stratégique, elle offre une réponse sensible à la volonté de préserver un paysage de sommet de montagne malgré l’étalement incessant du développement dans ce secteur en périphérie de Montréal, en proie au déboisement et la déstructuration des systèmes naturels en place.

Crédit photo:

Félix Michaud

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Félix Michaud

État

Complété (2021)

Lieu

Baie D’Urfé, Montréal, Québec, Canada

Programme

Rénovation d’une maison unifamiliale

Équipe

Yann Deschesnes, Vincent Boursier, Isaniel Lévesque, Alexandre Lemoyne & Alain Carle

Paysages de la banlieue

La ville de Baie d’Urfé, située à l’extrémité sud-ouest de l’île de Montréal (Canada) a été fondée au XVIIe siècle afin d’assurer la protection des citoyens de Montréal des invasions provenant du sud. Peuplée essentiellement de fermiers implantés en bordure de la rive du fleuve Saint-Laurent, le village a progressivement gagné l’intérieur de l’île, et ce n’est qu’après la Deuxième Guerre Mondiale que ce secteur a pris l’apparence d’une banlieue plus traditionnelle avec l’apparition de maisons pavillonnaires usinées, implantées sur des lots issus des subdivisions des terres agricoles.

Le tracé de rues fut alors organisé selon des axes principaux suivant une trame orthogonale et de rues secondaires dans un agencement sinueux épousant généralement la topographie irrégulière du secteur. La végétation y est dense et mature, conférant une ambiance naturelle à ce secteur autrement suburbain.

La sinuosité du tracé de rues fait en sorte que les multiples façades des résidences sont souvent perceptibles depuis plusieurs points de vue de la rue affectant ainsi la privauté des habitants. Cette caractéristique, propre à cette banlieue, présentait donc un défi supplémentaire vis-à-vis des typiques banlieue nord-américaines implantées selon un agencement orthogonal à façade unique. Ainsi, le point de départ de cette transformation visait à reconditionner cette architecture pavillonnaire non pas comme produit usiné qu’on achète comme un bien de consommation, mais plutôt comme une architecture se dessinant selon une qualité spécifique du lieu.



Fabriquer un nouvel horizon

NORM est un projet de rénovation et d’agrandissement d’une résidence unifamiliale qui rompt avec la notion générique de cette maison existante, installée sans considération réelle avec son contexte. Implantée de manière aléatoire au milieu d’un lot en pente douce orienté vers le sud, la résidence laissait la partie la plus ensoleillée du terrain au garage, tandis que les pièces de vie étaient orientées au nord. Depuis l’extérieur, l’agencement des volumes ne présentait qu’une porte de garage depuis la rue et laissait l’accès piéton presque invisible depuis celle-ci.

La nouvelle configuration des espaces inscrit aujourd’hui la maison dans un rapport au paysage plus explicite. Dans son renversement complet du programme, elle redéfinit un lien unifié par rapport à différents volumes architecturaux s’ouvrant à des composantes paysagères spécifiques du lot. Les points de vue depuis les nouvelles ouvertures s’orientent maintenant sur des arbres ou des ensembles naturels précis, sur le ciel ou le sol de manière à se détourner du voisinage construit à proximité. L’aménagement des espaces procure ainsi aux habitants un rapprochement avec le paysage au sens large et confère à la maison une qualité d’isolement visuel avec les bâtiments voisins.

Crédit photo:

Felix Michaud

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Felix Michaud

État

Complété (2014)

Lieu

L’Estérel, Québec, Canada

Programme

Rénovation d’une résidence unifamiliale

Équipe

Jean-François Marceau (chargé de projet), Isaniel Levesque, Alexandre Lemoyne, Carlos Ipser & Alain Carle

C’est une longue histoire que ce projet où il est question de vision, de modernité révolue et de renaissance….

Fin des années 1930 : l’avènement de la voiture favorise une culture de villégiature, notamment dans la région des Laurentides. Beaucoup de villages cèdent aux pressions urbaines et s’offrent en lieux de plaisance. Sainte-Marguerite-Estérel connaît alors une singulière transformation, si bien qu’elle compte aujourd’hui certains des fleurons de l’architecture moderne du Québec. Dessinée par John Bland (ancien directeur de l’École d’architecture de l’Université McGill), la résidence avait un intérêt notable, mais de mauvaises « retouches » puis son abandon progressif en avaient fait un cas presque désespéré, car sa démolition était imminente, les frais de restauration prohibitifs et l’idée de tout reprendre « au goût du jour » presque inévitable.

Nous avons donc opté pour un concept qui rehausserait la valeur du projet initial. La structure de bois (poutres de lamellés-collés d’origine de plus de 24 m de long : inédit pour l’époque!) favorisait un « plan libre », concept clé de la modernité. Le cloisonnement des pièces a fait place à l’installation de « plans » détachés pour créer une sensation d’ouverture sur l’espace et le paysage. Les pièces sont ainsi perçues comme des plans ou des objets « déposés » dans ce lieu ouvert, ce qui renvoie à l’expérience de la peinture moderne, où la notion de plans de couleur a supplanté la figuration. Les fenêtres ont été remplacées, recalibrées ou relocalisées pour rendre à la résidence son statut de plan horizontal faisant face au paysage : un jeu entre abstraction et figuration.

Crédit photo:

Adrien Williams

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Adrien Williams

État

Complété (2020)

Lieu

Mont-Tremblant, Québec, Canada

Programme

Résidence unifamiliale

Équipe

Gabriel Ostiguy (chargé), Isaniel Lévesque, Yann Deschesnes, Alix Delorme & Alain Carle

Situé sur un des lacs les plus prisés du Québec, le Lac Tremblant, le lieu présentait des caractéristiques aussi spectaculaires que contraignantes. Un terrain très escarpé et de grandes falaises de roc laissaient peu de place au choix d’implantation et surtout à la circulation sur le site. Un très grand cap de roche plat, aux abords du lac, fut choisi comme « niveau 0 » et permit de créer l’ancrage identitaire du projet architectural. S’offrant comme une sorte de balcon naturel sur le lac, ce cap avait aussi la particularité d’être situé à proximité des grandes falaises, bordant la partie du terrain opposée au grand plan d’eau, et permettait une pleine appréciation de la monumentalité de cet ensemble naturel.

La morphologie générale du projet a su traduire une stratégie paysagère pour s’implanter à cet endroit précis et ce, suivant la caractéristique linéaire de cette masse de pierre. La forme simple des volumes et le caractère répétitif de la composition renforce l’aspect horizontal du lieu depuis la rive et place volontairement l’architecture en second plan, laissant toute la place aux textures minérales du cap. Une grande percée sur presque tout le rez-de-chaussée sud offre aux espaces intérieurs un rapport analogue à l’aspect belvédère de celui-ci lorsqu’on se promène à l’extérieur.

Le projet offre cependant un contrepoint important dans la composition : celui de s’ouvrir généreusement sur les grandes falaises plutôt que simplement sur le lac. De composition plutôt verticale, cette autre façade « principale » de la résidence propose une généreuse fenêtre flanquée de l’escalier intérieur du bâtiment. Au déploiement horizontal du rez-de-chaussée, offert par la grande ouverture sur le lac, se jouxte donc les déplacements verticaux par l’escalier permettant d’apprécier le « mur naturel » des falaises depuis des points de vue différents à chacun des trois étages.

Ainsi, tel un observatoire, cette résidence a su détourner le regard de ses occupants du caractère déterminant de l’approche stylistique en architecture, pour révéler l’aspect essentiel de son rôle : celui de se poser quelque part.

Crédit photo:

Felix Michaud

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Felix Michaud

État

Complété (2019)

Lieu

Saint-Sauveur, Québec, Canada

Programme

Résidence multi générationnelle

Équipe

Isaniel Lévesque, Michel Lefebvre, Alexandre Lemoyne, Carlos Ipser & Alain Carle

Le projet s’intéresse au rapport au temps, en structurant un mode d’implantation d’abord lié aux caractéristiques topographiques, plutôt qu’à une logique de maison unifamiliale en rangée, typique des zones suburbaines. La morphologie du projet distingue de façon matérielle les éléments plus permanents de la résidence, en béton, et les composantes plus éphémères en bois.

Trois volumes de bois sont déposés en apparence sur une nouvelle topographie minérale construite afin de loger la part « changeante » du programme. Ils sont installés en porte-à-faux des ouvrages de béton, comme en situation instable, et pointent respectivement dans des directions opposées. Ainsi, cet ensemble se détache d’une composition conventionnelle de la maison unifamiliale suburbaine, avec une expression souvent très distincte entre les façades avant et arrière, au détriment complet des façades latérales. Maison Koya cherche plutôt à établir un rapport plus ouvert avec le site au sens large.

D’une certaine manière, l’essence du projet réside dans le rapport entre la nécessité de créer une temporalité à toute œuvre bâtie, d’inscrire le concept d’espace dans le temps, ou du moins dans l’anticipation de celui-ci. De plus, le lien avec le territoire en tant que source d’altérité (et non d’identité) est aussi encore une fois au cœur de notre engagement dans la pratique. Nous faisons référence à la nécessité de concevoir l’architecture en tant que médiation, d’un autre qu’on apprivoise et qui influe sur le sens même de la pensée. Dans un contexte suburbain comme celui-ci, où il n’est souvent question que de répétition et de solitude, cette posture critique est devenue essentielle.

Crédit photo:

Raphael Thibodeau

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Raphael Thibodeau

État

Complété (2018)

Lieu

Cap à l’Aigle, Québec, Canada

Programme

Résidence unifamiliale

Équipe

Gabriel Ostiguy (chargé de projet), Alix Delorme & Alain Carle

Cette maison est empreinte de rusticité. Son architecture est plus campagnarde que moderniste, plus proche de la terre que du ciel. La volumétrie extérieure est abstraite et intrigante. Deux volumes aux angles irréguliers sont ancrés sur des murs de soutènement retenant le sol en pente. Les murs de pin noirs contribuent à l’étrangeté de cette forme qui découpe le paysage sans s’imposer à lui. Elle est inscrite dans le lieu.

Son organisation interne prolonge cette relation à la topographie, tel un paysage intérieur : collines, plateaux d’ardoise, blocs erratiques noirs…. Les espaces intérieurs se déclinent en demi-niveaux depuis le niveau de l’accès sur rue. Le plancher d’accueil se prolonge pour former un des comptoirs de la cuisine. Plus loin de larges marches introduisent les espaces séjour et salle à manger, tout en s’offrant comme bancs d’assise informels, face au paysage qui s’ouvre devant soi : la région de Charlevoix, et le magistral Saint-Laurent.

Crédit photo:

Raphael Thibodeau

Crédit photo:

Raphael Thibodeau

État

Complété (2018)

Lieu

Saint-Sauveur, Québec, Canada

Programme

Transformation majeure d’une résidence secondaire

Équipe

Isaniel Lévesque & Alain Carle

La résidence Maribou est un projet de rénovation de résidence de villégiature, implantée dans un paysage dramatique, fait de pentes abruptes, de parcours sinueux, mais totalement détachée de ce sol immédiat, bien réel. Ainsi, le projet initial ne prévoyait qu’un rapport visuel avec un paysage lointain, dans un rapport passif avec celui-ci s’inscrivant dans la problématique de l’architecture pensée en tant qu’objet, consommé par un observateur « dominant ».

Légitimité du mouvement

L’accès au bâtiment était complètement résiduel : un escalier contraignant et peu accueillant, aménagé sur un des flancs « latéraux » constituait l’accès principal au bâtiment.

Le projet d’intervention s’est donc axé prioritairement sur une refonte des principes de conception de ce bâtiment de manière à l’ouvrir à l’altérité du paysage immédiat, de sorte à offrir des espaces de médiation entre la topographie du lieu et le caractère relativement hermétique de l’édifice.

Subversion – Reconfiguration

Les espaces laissés pour compte du sous-sol et du dessous de la grande terrasse panoramique ont été « subvertis » pour en faire un hall d’accueil s’ouvrant sur la morphologie du sol extérieur, qui avec l’ajout de murs de soutènement, s’inscrit en prolongement direct des lieux extérieurs appropriables.

La géométrie du toit a été repensée pour ouvrir le bâtiment sur la falaise et relativiser l’orientation unique de la composition architecturale vers la vue panoramique ; ouvrir d’autres vues obliques sur un paysage jusqu’alors inexistant.

Il s’agit de faire place à une approche tournée vers l’acceptation de la forme du réel en tant que donnée qui favorise un regard critique par rapport à la stricte légitimité du programme. Dans une perspective politique : laisser pénétrer cet « autre » que représente dans ce cas-ci le paysage, de manière à s’ouvrir sur des solutions plurielles et non archétypales.

Crédit photo:

Raphael Thibodeau

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Raphael Thibodeau

État

Complété (2014)

Lieu

Wentworth-Nord, Québec, Canada

Programme

Résidence Unifamiliale – Certification LEED OR

Équipe

Jean-François Marceau & Alain Carle

Situé à Wentworth-Nord, dans les Basses Laurentides, le site choisi par cette famille de quatre personnes offre un point de vue remarquable sur la nature environnante, mais présentait au départ une pente abrupte. En réponse à la qualité spatiale générée par cette diagonale, un plan horizontal a été inséré dans le paysage. Au-dessous du plan, plus près du sol, ont été construits les espaces de vie, aux ambiances minérales; les chambres, aux matérialités plus légères, s’inscrivent au-dessus.

Grâce à la récupération des résidus du dynamitage, le site a été transformé de manière à créer un plateau devenu plan de vie, à l’extérieur. À l’étage, les chambres donnent sur la plateforme formée par le plan horizontal, plateforme conçue comme une collection d’objets de récupération… architecturale, cette fois. On y retrouve une structure pyramidale, puis un autre élément, de forme plutôt organique. Ces formes renvoient à la notion de récupération d’archétypes, assumée ici comme un état de fait de la pensée contemporaine en architecture.

La maison a été conçue pour pouvoir fonctionner de manière presque totalement autonome. Elle est principalement chauffée au bois et tire une grande partie de ses besoins énergétiques de panneaux photovoltaïques. Exempte de champ magnétique ou d’appareil de communication sans fil, la maison reflète le désir des propriétaires d’occuper un lieu naturel de manière harmonieuse et « symbiotique », où le site est perçu comme « l’hôte ».

Crédit photo:

Adrien Williams

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Adrien Williams

État

Complété (2018)

Lieu

St-Bruno-de-Montarville, Québec, Canada

Programme

Rénovation d’une maison unifamiliale

Équipe

Michel Lefebvre & Alain Carle

Crédit photo:

James Brittain

Crédit photo:

James Brittain