Fiche Projet

Résidence Maribou

État

Complété (2018)

Lieu

Saint-Sauveur, Québec, Canada

Programme

Transformation majeure d’une résidence secondaire

Équipe

Isaniel Lévesque & Alain Carle

La résidence Maribou est un projet de rénovation de résidence de villégiature, implantée dans un paysage dramatique, fait de pentes abruptes, de parcours sinueux, mais totalement détachée de ce sol immédiat, bien réel. Ainsi, le projet initial ne prévoyait qu’un rapport visuel avec un paysage lointain, dans un rapport passif avec celui-ci s’inscrivant dans la problématique de l’architecture pensée en tant qu’objet, consommé par un observateur « dominant ».

Légitimité du mouvement

L’accès au bâtiment était complètement résiduel : un escalier contraignant et peu accueillant, aménagé sur un des flancs « latéraux » constituait l’accès principal au bâtiment.

Le projet d’intervention s’est donc axé prioritairement sur une refonte des principes de conception de ce bâtiment de manière à l’ouvrir à l’altérité du paysage immédiat, de sorte à offrir des espaces de médiation entre la topographie du lieu et le caractère relativement hermétique de l’édifice.

Subversion – Reconfiguration

Les espaces laissés pour compte du sous-sol et du dessous de la grande terrasse panoramique ont été « subvertis » pour en faire un hall d’accueil s’ouvrant sur la morphologie du sol extérieur, qui avec l’ajout de murs de soutènement, s’inscrit en prolongement direct des lieux extérieurs appropriables.

La géométrie du toit a été repensée pour ouvrir le bâtiment sur la falaise et relativiser l’orientation unique de la composition architecturale vers la vue panoramique ; ouvrir d’autres vues obliques sur un paysage jusqu’alors inexistant.

Il s’agit de faire place à une approche tournée vers l’acceptation de la forme du réel en tant que donnée qui favorise un regard critique par rapport à la stricte légitimité du programme. Dans une perspective politique : laisser pénétrer cet « autre » que représente dans ce cas-ci le paysage, de manière à s’ouvrir sur des solutions plurielles et non archétypales.

Crédit photo:

Raphael Thibodeau

Crédit photo:

Raphael Thibodeau