Fiche Projet

STLU

État

Exploration

Lieu

Anse L’Ivrogne, Sainte-Lucie

Programme

Complexe résidentiel

Équipe

Alexandre Lemoyne (chargé de projet), Yann Deschesnes, Othmane Laraki, Isaniel Lévesque, Jean-Francois Marceau, Samuel Casaubon & Alain Carle

Ce projet résidentiel a été proposé dans le cadre d’une acquisition d’une propriété d’exception située dans les Grenadines. Nichée dans une vallée naturelle patrimoniale, la propriété de plus de 70 acres comportait des vestiges d’une petite fabrique de production et d’exportation de rhum, dont certaines structures de pierre étaient toujours présentes.

L’orientation du plan d’ensemble proposé par la firme, suivant un programme d’occupation résidentielle pouvant accueillir des convives en grand nombre, s'appuyait sur les sites anciennement occupés par la rhumerie comme point de départ d’un dialogue entre l’ancien et le nouveau, entre la vocation future du lieu et les occupations disparues. Cette stratégie, où les aprioris culturels et naturels du site dictaient les interventions, permettait aussi de maintenir le couvert végétal en place qui avait conquis les lieux depuis l’abandon de la fabrique. C'est l'ensemble de ces composantes existantes, plutôt qu'un diktat stylistique imposé, qui allait alors organiser la distribution spatiale des nouvelles constructions.

Ainsi, dans une perspective ‘’d’occupation’’ du territoire plutôt que de refonte complète du lieu sous une nouvelle identité, le langage architectural développé est simple et se rapproche de l'architecture vernaculaire présente sur l'île. Composés de structures légères en bois, les pavillons s’articulent en espaces complémentaires aux vestiges de pierre, empruntant des fonctions faisant écho aux anciennes occupations : des lieux de rassemblements sont installés sur les vestiges des anciens débarcadères maritimes de la rhumerie, des aires de détente et de spas se conjuguent à un ancien tracé d’aqueduc restauré, les sentiers de foret sont consolidés pour en devenir le réseau de chemins pour toute la propriété, etc.

Cette approche promouvait une inscription en continuité avec la culture d’occupation du territoire et une ouverture au développement de nouvelles pratiques, voire peut-être même de reprises d’anciennes. Elle se posait en contrepoint aux pratiques coloniales dont l’île s’était récemment affranchie.